La programmation mentale de l'échec.

Lorsque l'on parle de syndrome de l'échec programmé, il s'agit d'une programmation mentale inconsciente qui, répétée un certain nombre de fois ancre le fait que telle action est et sera toujours vouée à l'échec. J'ai eu mainte fois l'occasion d'être le coach de sportifs de tout niveau. Lors d'une séance d'entrainement pour un sportif âgé de seulement 11ans dont les parents m'avaient demandé de m'occuper pour le faire progresser dans sa pratique du Roller en skate park, une de ses réactions suscita mon intérêt. Alors qu'il venait d'échouer pour la 10ème fois dans sa tentative de figure sur un saut, je l'interpelais et commençais par la gestuelle à lui expliquer les trois phases nécessaires à la réussite, et par trois fois, il détourne le regard avec, comme excuse qu'il regardais un autre pratiquer.  Après l'avoir rappelé et avoir pénétré sans qu'il s'en rende compte ses systèmes de défense mentaux, il recommence à trois reprises, toujours sans succès. Pourtant, on pouvait constater une amélioration de la qualité de son saut, et... un sourire sur son visage. C'était l'heure de la fin de son entrainement et il a rejoint sa mère qui y avait assisté et lui glisse à voix basse et toujours avec le même sourire : "c'est fort son truc à Marco, là, je sais que je vais y arriver".

La répétition d'un échec est dû à plusieurs facteurs dont le principal sera toujours la perception que l'on a eu de l'échec. Deux bambins du même âge sont debout sur une plage, les pieds dans l'eau. Une vague arrive et les fait basculer, ils tombent tous deux sur les fesses. L'un pleure et court se réfugier dans les bras de sa mère, l'autre, tout d'abord stupéfait, se remet debout attend la prochaine vague en piétinant d'impatience. "Chacun est différent - on a tous un caractère différent, une personnalité différente..." nous avons tous déjà entendu se type d'excuses, qu'elles viennent des autres ou de nous même. Ses "excuses" contribuent à renforcer en nous la croyance en l'échec, comme d'autres facteurs tels que la répétition de l'échec. Tout celà crée en nous une croyance en l'inévitable échec. Ces processus ou schémas, s'ancrent dans l'inconscient tout en étant présents dans notre conscient. Il est simple et rapide de créer une croyance inverses en changeant notre perception de l'échec. Si l'on se pose les bonnes questions, si l'on met en place une dynamique de questionnement positive, alors intervient le changement de ressentis concernant l'échec, qui devient, une occasion de s'améliorer. Gardez à l'esprit que tout ce que vous n'avez pas réussi dans la vie est une opportunité de se demander ce que vous auriez pu  améliorer pour y arriver. Et, quand bien même vous n'y arriveriez jamais, celà vous permet de ressentir le plaisir de vous être amélioré, de ne plus ressentir de frustration, de peur ou encore ... de croyance en l'échec !

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