"Préparation Mentale avant une opération chirurgicale" extrait n°1 du livre


se préparer mentalement avant une opération chirurgicale. Pour dissoudre l'angoisse, le stress, et arriver jusqu'à une opération dans un état psychologique qui puisse activer "l'effet placébo", c'est se donner toutes les chances de réussir à passer ce moment délicat. cette série d'articles contiendra des extraits du livre sur lequel je travaille et qui donnera la méthode et les astuces nécessaires pour provoquer l'effet placebo.


L'angoisse, le stress, la peur

Marc Hénin, la peur
Marc Hénin, la peur
"il est 5h, le réveil sonne et la première chose que je ressens c'est la peur. Cette 4ème opération est extrêmement risquée, les chirurgiens m'ont prévenu que mon coeur pouvait ne pas la supporter, et que si il tenait, il pourrait ne pas repartir après. Je me réveillerais en réanimation avec une machine qui en prendrait le relais en attendant une transplantation. La peur est là, malgré la préparation mentale que j'ai faite pendant 10 jours. Des pensées, des images, des voix viennent la renforcer et une intuition me dit que si je descends au bloc avec ... je ne survivrai pas. la tristesse m'envahit alors je file sous ma douche, et me pose une question : "plutôt que la tristesse, quel est l'état qui peut me permettre de réussir un véritable tour de magie en chassant cette maudite peur ?". Colère, c'est ce que me dit une petite voix intérieure, et ça marche. Sous la douche la colère me donne envie de fracasser la peur et je me lance plein d'entrain dans un exercice de PNL. La technique de visualisation, boostée par l'énergie qui peut se dégager d'un état comme la colère, me permet de ressortir de ma douche, complètement apaisé. Mais je suis seul avec moi-même et me doit d'être honnête pour que ça marche. Un petit fragment de peur est toujours là, et je sais que ça ne passera pas même avec si peu de peur. Je ne peux pas descendre au bloc...

Se servir de la puissance d'un état provoqué.

Mon lit bouge, ça roule, un de mes bras c'est levé pendant la descente dans un état grandement inconscient et profondément intérieur. Le peu de conscience qu'il me reste me permet de sentir les vibrations de l'ascenseur, ça roule à nouveau, un passage dans le froid, mon lit s'arrête. J'entends qu'on parle au téléphone. ça roule à nouveau, froid, ascenseur, roule, stop. La petite partie de mon cerveau qui est en veille me demande de m'éveiller suffisamment pour demander ce qui se passe. "Mr le brancardier, où est ce qu'on est là ?" "on est à l'hôpital Mr Hénin" "oui je sais mais où est ce qu'on est ?" "on s'est trompé, on vous a descendu au bloc une heure en avance, et comme il fait froid dans le couloir du bloc on vous a remonté". Boosté par l'énergie de la colère j'avais foncé comme un lion vers ... les profondeurs de mon organisme, là où le mental, le conscient ne peut plus rien contrôler. Je savais que j'avais déjà réussi le principal de ce que je pouvais faire. Maintenant il faut maintenir cet état une heure, est ce que je vais pouvoir ? "juste avant de faire bouger mon lit, est ce que vous pourrez juste poser une main sur mon bras", sans bien comprendre pourquoi, le brancardier me répond "oui". Une demie seconde plus tard (sur une échelle de temps humaine, une heure...) la main qui se pose sur mon bras me propulse vers... plus de sons, plus d'images, de pensées, de peurs, plus rien.

Quand l'effet placébo vient s'ajouter à l'incroyable travail de l'équipe de chirurgie cardiaque.

Un sentiment étrange vient me sortir d'une douce torpeur. Mes yeux s'ouvrent, un des trois chirurgiens qui m'ont opéré est là, il attendait mon réveil. "Mr Hénin, l'opération s'est bien passée, et votre coeur est reparti, on a pas eu besoin de vous brancher à une machine". Mes yeux sont tournés vers, lui j'ai envie de lui crier "Yes nous avons réussi !!!" Je veux l'embrasser, mais les tuyaux qui sortent de ma bouche, de mon ventre,,de mon torse et de mon nez me rappellent à l'ordre. j'ai hâte de pouvoir parler pour demander qu'on stop la morphine et que je m'attaque aux douleurs avec ... rage ! En réalité, je ne sais pas si ce que j'ai fait à aidé, j'en ai seulement l'intuition et ça me suffit à ce moment là, et puis, j'ai gagné sur la peur, j'ai dissous l'angoisse, j'ai chassé le stress. Tout ça a démultiplié la confiance que j'ai en moi, en ma croyance que j'ai la capacité de tout faire avec mon cerveau, que je vais pouvoir créer une distorsion dans le temps pour que les mois qui vont suivre ne laissent qu'une trace infime dans ma mémoire, que je vais accélérer la vibration de mes cellules et ainsi accélérer tous les processus de la cicatrisation, de la reconstruction. Est-e que tout ça est vrai ? Je n'en sais rien mais je ne regarde que les détails qui pourront valider conforter, amplifier cette croyance. Au pire, ce sera pareil, au mieux...



Rédigé le Dimanche 22 Janvier 2023


     


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