hypnose et méditation ou relaxation et détente ?

Ce soir, comme souvent, quelque chose en moi me signalait que je devais prendre un temps pour moi.  Conscient de ces suggestions proposées par mon inconscient, je me suis dirigé vers mon fauteuil préféré. Une fois assis, un opéra raisonnant dans les enceintes de mon bureau, j'étais paré pour prendre du plaisir à commencer un temps de méditation, mais avant, j'ai pris le temps d'avoir une pensée pour une cliente qui se demandait pourquoi je faisais de la méditation alors que je maîtrisais l'hypnose et l'auto-hypnose. Alors pourquoi, ce soir, de la méditation ? Tout simplement parce que les suggestions, d'où qu'elles viennent m'avaient transmis la sensation que je n'avais besoin de rien, juste d'être. Je n'avais donc aucun but, pas même celui d'ajuster quoi que ce soit en moi. Je ne désirais rien, juste être. Le conscient et l'inconscient pouvaient donc faire ce qu'ils voulaient et produire ce que bon leur semblait, ou rien. Si j'avais décidé, en pleine conscience d'obtenir quelque chose, alors c'est ma partie consciente qui aurait dirigé en partie ce moment, j'aurais eu besoin d'elle tout au long de cette séance pour observer et suggérer à mon inconscient des pistes de travail pour réussir avec de la technique et de la méthode à recadrer des choses en moi, à en améliorer. La séance aurait alors été de l'auto-hypnose...

Se lancer dans une séance d'auto-hypnose ou un temps de méditation, c'est avant tout faire une action motivée par un désir, un besoin. ça  nous met en mouvement physiquement et mentalement. On se met dans une position choisie, puis on utilise des techniques que l'on a apprises ou crées. Parmi les phases qui nous mèneront... loin... dans nos profondeurs, il y a celle qui nous donnera un sentiment de détente, de relaxation, dans le corps comme dans l'esprit. Inconsciemment nous avons tous tendance à vouloir rester dans cet état confortable, pourtant, pour aller loin il faut le dépasser. Notre cerveau cherche à fuir la douleur et à prendre du plaisir, mais pour atteindre ce qu'il y a de plus profond en nous, l'équilibre total, il faut se séparer de toute douleur comme de tout plaisir. Le vide et le silence sont l'origine de tout. Un espace fait de rien où se situe le Tout s'ouvre alors, si vous dépassez le confort du bien-être apporté par toutes bonnes sensations. Le mental, le conscient, sert à ça au début de votre séance, à mettre de l'intensité dans votre volonté d'aller au-delà des portes de l'inconscient, là où tout est possible. Devenir observateur des différents moments que vous rencontrez durant votre temps de méditation, en devenir conscient et les laisser passer, c'est peut-être ça le fameux "lâcher prise" dont on entend si souvent parler...